jeudi 24 mai 2012

Acfas : colloque sur les technologies langagières

Le colloque sur les technologies langagières organisé par AnneMarie Taravella et Alain Villeneuve a été très intéressant. Étaient présents entre autres le président de l'OTTIAQ, François Abraham, et le vice-président des Services professionnels au Bureau de la traduction, Donald Barabé.

Nous avons eu un scoop. Le nouveau système informatique que le Bureau de la traduction met en place sera à la disposition de tous les fonctionnaires du gouvernement fédéral à partir de l'année prochaine (je crois que ça va débuter à l'automne). Donc, les fonctionnaires pourront faire eux-mêmes leurs traductions et, ce que je comprends, ils feront appel aux services du Bureau de la traduction pour les textes plus difficiles ou à diffusion plus large. Fini les textes répétitifs qui nous permettent de rentabiliser notre travail... c'est du moins l'impression que ça me donne.


Autre phénomène à surveiller... Nous assistons à la démocratisation de la traduction avec les outils comme Google Translation, d'une part, et à la multiplication des connaissances (elles doublent tous les sept ans, et c'est un chiffre très prudent), d'autre part. Or les pays veulent avoir accès à toutes ces connaissances, d'où l'augmentation de la traduction. Pour cela, il faut (c'est ce que M. Barabé a dit) baisser les tarifs de traduction. Toutefois, le nombre de traducteurs professionnels dans le monde entier (500 000 environ) ne progresse pas, ce qui va obliger à faire de plus en plus appel aux outils d'aide à la traduction.


Donc des tarifs à la baisse, des connaissances qui se multiplient, le nombre de traducteurs qui plafonne, que va-t-il arriver? Les traducteurs seront de plus en plus appelés à faire les textes difficiles ou à traduire ”en direct” (donc avec la dictée ou la reconnaissance vocale, nous avons une longueur d'avance).


Voilà où s'en va notre secteur d'activités. Il va falloir s'adapter, et je trouve ça essoufflant. Pour ce qui est de la table ronde, j'ai fait valoir que les traducteurs sont avant tout des êtres humains, pas des machines.  Nous devons reprendre notre place et remettre l'informatique à sa place.  

jeudi 10 mai 2012

Acfas : Évolution de l'industrie de la langue (enjeux organisationnels, technologies et métiers)

Le vendredi 11 mai, je participerai à la table ronde ”Comment les technologies langagières ont-elles transformé et transformeront-elles l'industrie de la langue?” Je serai heureuse de les présenter dans la perspective du mieux-être des traducteurs.  Bon nombre d'entre eux ont malheureusement le sentiment de faire de la traduction mécanisée assistée par l'être humain. Il est donc primordial de dissiper cette impression.  Pour ce faire, ils doivent prendre conscience des processus mentaux qui sous-tendent l'opération traduisante.  Ils pourront ainsi mieux structurer leur démarche de travail en mettant à profit les multiples fonctions que leur offrent les outils linguistiques informatisés.