jeudi 18 octobre 2012

Traduction et empathie

Les traducteurs seraient sauvés de l'informatisation de leur profession par la conscience, qui nous distingue des machines. L'empathie, caractéristique de la conscience, est l'une des compétences propres à tout être humain.  C'est la capacité de comprendre l'état d'esprit d'une autre personne, ses sentiments et ses pensées.  Cette faculté a deux composantes : une composante cognitive, l'aptitude à les reconnaître et une composante affective, la capacité d'y réagir adéquatement.  C'est cette distinction que Simon Baron-Cohen a établie dans sa conférence The Evolution of Empathy.  

Et la traduction dans tout ça, me direz-vous? Selon moi, le traducteur doit faire preuve d'une bonne dose d'empathie pour reconnaître les pensées et les sentiments des auteurs et des destinataires des textes à traduire (la composante cognitive).  Et la composante affective?  Elle est importante pour adapter adéquatement les textes aux besoins des lecteurs dans la langue d'arrivée tout en respectant le vouloir-dire des auteurs.  Je pense qu'il faut lancer le débat sur cette question.  

1 commentaire:

  1. Formidable, Sylvie. Voila une une excellente utilisation de l'empathie.

    Devrait figurer au premier plan des qualités qu'on doit avoir pour faire de la traduction!

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